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Développement professionnel

Apprentissage transformateur

L’apprentissage transformateur suppose que l’école cesse de mettre l’accent sur l’acquisition de connaissances pour se concentrer sur les facteurs qui misent sur le potentiel de l’élève en mesure d’influencer de manière positive sa communauté. Cette méthode enseigne aux élèves qu’ils peuvent poser des questions tout en acquérant des compétences et des compétences à l’aide de leur enseignant et en apprenant à solutionner des problèmes. Remarquez la différence entre les expériences d’apprentissage classique et transformateur.

L’apprentissage transformateur permet aux jeunes de devenir des citoyens responsables et engagés, capables d’apprendre de manière individuelle et collective

Kozak & Elliott, 2014

Ce tableau est un outil utile pour comparer l’apprentissage traditionnel et l’apprentissage transformateur.

Adapté de Miller, 1988.


Le rôle de l’enseignant

Le rôle de l’enseignant évolue pour soutenir l’expérience d’apprentissage transformateur, qui comprend la recherche d’information et les occasions d’apprentissage par l’expérience. Les enseignants sont dorénavant des mentors, des co-apprenants et des accompagnateurs qui offrent des conseils et modélisent l’apprentissage tout au long du processus. Ils peuvent apprendre et collaborer avec les élèves pour façonner des questions réfléchies, explorer de nouvelles idées ou encore planifier et développer des activités significatives.

Pour être efficaces, les enseignants doivent favoriser un sens du respect et de la confiance entre les membres du groupe. Ils doivent axer leur enseignement sur le processus, assurer la souplesse du modèle et être en mesure et avoir la volonté de s’adapter aux obstacles tout en définissant l’apprentissage. Les enseignants collaborent avec les élèves pour établir les échéanciers, faire des récapitulations et réfléchir sur les expériences d’apprentissage pour enfin définir la portée du projet, s’il y a lieu, afin d’en assurer le succès. Tout comme les élèves, l’enseignant doit réfléchir sur la manière dont les choses tournent et sur la façon de les améliorer.

Le livre Bold School (Jagdeo and Jensen, 2016) aborde trois styles d’apprentissage qui facilitent l’apprentissage axé sur la recherche d’information et les classes communautaires.

Mentorat ou comment « être un observateur »

Les enseignants observent les signes de communication verbale et non verbale dans la classe et cherchent des moyens de favoriser la curiosité individuelle. En passant d’un groupe à l’autre, l’enseignant suscite les questions et invite les élèves à penser, à rechercher les connaissances et à trouver des solutions aux problèmes. De ces observations, les enseignants sont à même de concevoir des activités d’exploration.

Partenaire d’apprentissage pour et avec les élèves

Les enseignants doivent modéliser le processus d’apprentissage en montrant qu’ils peuvent aussi avoir des questions à poser. L’enseignant qui intègre les élèves aux tâches de planification et aux recherches qui lui sont habituellement réservées, il permet à ces derniers de devenir des initiés et de s’approprier les décisions du processus d’apprentissage. Tous les membres de la communauté sont en mesure de partager leurs forces, de contribuer au processus et d’être valorisés dans le cadre du modèle ce co-apprentissage.

Accompagnateur, fournir des commentaires et personnaliser l’apprentissage

Les enseignants font constamment des commentaires descriptifs aux élèves, et ce, au moment opportun. Le rôle d’accompagnateur permet en outre aux enseignants d’établir de solides relations de confiance avec les élèves. Cela peut permettre de faire aussi des commentaires dans différents domaines de la vie pour favoriser une compréhension globale qui rend unique l’expérience d’apprentissage de chaque élève.


Projets expérientiels

De nos jours, les élèves doivent être en mesure d’apprendre tout en s’adaptant à des technologies et à des conditions globales en constant changement. L’apprentissage par l’expérience – apprendre en faisant des choses – amène les élèves à comprendre ce qu’ils souhaiteraient apprendre et à saisir comment atteindre leurs objectifs tout en exerçant des conséquences durables sur les élèves. Cela peut s’appliquer à n’importe quel projet d’apprentissage par l’expérience; les élèves sont intégrés à une expérience d’apprentissage structurée, orientée selon un modèle cyclique d’apprentissage.

Les enseignants reconnaissent de plus en plus le cheminement expérientiel, notamment l’apprentissage par projets, comme un moyen bénéficiant à l’élève et qui exerce aussi un impact positif sur la communauté. L’apprentissage par l’expérience dans le cadre de projets est reconnu comme l’un des cadres d’enseignement les plus efficaces grâce auquel les élèves acquièrent une connaissance et une compréhension approfondies de ce qui leur est enseigné. La participation active des élèves exerce une influence considérable sur leurs réalisations, supérieure à toute autre variable dont les antécédents pédagogiques et les connaissances préalables (Larron, 2008).

Les projets expérientiels améliorent les aptitudes des élèves à penser de manière critique et créative, à planifier des projets et à définir les problèmes sur la base d’arguments clairs; ils ont aussi la capacité d’accroître la motivation et d’améliorer leur attitude en matière d’apprentissage et d’habitudes de travail (Larron, 2008). Ce type d’apprentissage se concentre sur des problèmes réels qui captent l’intérêt des élèves et accroissent leur engagement dans des projets similaires par la suite (Littératie, 2014).

Il a aussi été démontré que l’accent placé sur la collaboration, propre aux projets expérientiels, offre des avantages considérables. Des centaines d’études portant sur l’apprentissage coopératif en sont toute venues aux mêmes conclusions : collaborer avec d’autres dans le cadre d’activités d’apprentissage offre d’importants avantages. Pour la résolution de problèmes, les équipes surpassent les personnes seules, et les personnes qui travaillent en groupe ont tendance à offrir un meilleur rendement que lorsqu’elles travaillent seules. Les recherches démontrent aussi qu’au-delà de la réussite scolaire, le travail coopératif de groupe améliore les compétences interpersonnelles de chaque personne (Larron, 2008).

Face à l’aggravation des problèmes sociaux et environnementaux, nous devons être des observateurs actifs, engagés dans nos communautés. Les solutions aux problèmes communautaires ne peuvent provenir des livres. Les élèves, les enseignants et les membres de la communauté doivent plutôt rechercher des réponses en posant les questions essentielles dans le cadre d’un engagement actif. En plus de préparer la prochaine génération à trouver des solutions aux importants problèmes économiques, sociaux et environnementaux, les écoles constituent la ressource communautaire idéale, où les élèves peuvent participer activement aux initiatives communautaires. Les projets expérientiels offrent aux élèves la possibilité de jouer un rôle significatif au sein de leur communauté.

Quoi qu’il soit clair que les projets expérientiels offrent de nombreux avantages tant aux communautés qu’aux apprenants, les recherches démontrent aussi que les éducateurs ont de la difficulté à les mettre en œuvre, ce qui en limite l’efficacité (Autochtoniser, 2015). Souvent, les éducateurs méconnaissent les projets expérientiels, qu’ils considèrent comme non structurés et « passifs ». Cette erreur de perception mène souvent à des expériences d’apprentissage non productives, au cours desquelles les élèves ne reçoivent pas le soutien ni les évaluations à mesure que le projet progresse (Larron, 2008). En outre, la modification des responsabilités inhérentes à l’apprentissage dans le cadre d’un projet par expérience pose de nouveaux défis aux enseignants qui doivent notamment gérer le projet, favoriser l’apprentissage collaboratif, intervenir dans la communauté, élaborer des moyens d’évaluation pour orienter le processus d’apprentissage et mettre en lumière les principaux concepts dans le cadre d’une expérience d’apprentissage multidisciplinaire (Larron, 2008). Pour relever ces défis, les enseignants doivent enfiler leur nouveau costume de mentor, de co-apprenant et d’accompagnateur.


Collaboration

La collaboration est un élément essentiel des projets expérientiels. Les élèves travaillent en effet en équipe en reconnaissant et en appréciant les points forts de chacun des membres pour en tirer profit afin d’atteindre un objectif commun. Pour ce faire, ils doivent d’abord s’approprier un sens d’appartenance à la communauté, en vertu duquel tous les membres sont égaux, ont le droit de parole ainsi que le droit d’être écouté. Dans le premier module du programme, les élèves participent à diverses activités visant à renforcer la communauté, au cours desquelles ils font connaissance et apprennent à se sentir à l’aise au sein du groupe. Il en résulte habituellement de solides liens et une compréhension approfondie des personnes. Tout au long du module, on favorise le dialogue ainsi que l’échange et l’examen des idées dans un cadre ouvert et accueillant. Cette méthode d’échange est essentielle
et vise à s’assurer que tous les membres se sentent écoutés et peuvent jouer un rôle équitable dans le processus collaboratif de développement communautaire et dans les projets expérientiels destinés au développement de l’entrepreneuriat et de la carrière.


Observation, recherche d’information et immersion dans la communauté

Il est essentiel que les élèves soient au courant des besoins de la communauté, des ressources disponibles et des défis à relever. La première étape permettant d’acquérir cette information consiste à observer et à explorer la communauté locale. Une fois les données recueillies, les élèves peuvent choisir un domaine d’intérêt en matière de carrière par le biais d’une expérience particulière : jumelage au travail, participation à des évènements locaux et activités en entreprise. Les élèves doivent s’intégrer activement à la communauté à la recherche de l’expertise et des connaissances locales. Ils peuvent ensuite établir le genre d’études qu’ils souhaitent poursuivre ainsi que le genre de projet par expérience auquel ils pourront participer. Les élèves doivent en outre collaborer avec la communauté pour s’assurer de la poursuite des projets d’entreprise une fois le programme terminé.

Les projets expérientiels sont de nature immersive. Les élèves doivent apprendre et travailler ensemble, dans le cadre de projets individuels et de groupe, et dans de nombreux environnements d’apprentissage offrant de l’expérience pratique directe et comprenant l’acquisition de compétences et de connaissances en lien avec leurs objectifs d’apprentissage. Il est important de reconnaître qu’en raison de la nature de l’horaire, les journées doivent être correctement planifiées et organisées. Il est essentiel de bien utiliser le temps dans la préparation de programmes par expérience destinés à l’établissement de liens significatifs et durables avec la communauté.

Même si les projets expérientiels peuvent être modifiés pour s’intégrer à des horaires plus restrictifs, ils sont plus efficaces lorsque les échéanciers permettent des période d’études prolongées de sorte que l’immersion soit possible. Il est essentiel de tenir compte de cet aspect lors de la planification d’expériences en entreprise ou dans la communauté. Il faut collaborer avec la communauté, les dirigeants des écoles et les élèves pour établir quel horaire conviendra le mieux pour ce cours.


Pensée systémique

Comment perçoit-on le monde? La pensée systémique signifie d’avoir une vue d’ensemble, d’examiner les liens, les relations et les interactions entre les choses qui nous entourent. La pensée systémique est précieuse pour de nombreuses raisons. Lorsque des gestes affectent l’environnement, et vice versa, il faut faire appel à la pensée systémique pour trouver des solutions. Par exemple, l’utilisation du pesticide DDT a eu des effets positifs à court terme, mais a eu des effets nocifs long terme sur notre santé et sur celle des écosystèmes. L’adoption de la pensée systémique nous aide à comprendre la nature complexe des obstacles auxquels nous faisons face; ainsi, l’apprentissage idéal doit être axé sur des situations réelles, authentiques et complexes.

Characteristics of Systems

  • Les parties d’un système sont interdépendantes et inter-reliées.
  • Le modèle et la structure des liens déterminent la manière dont le système fonctionne.
  • Le comportement du système est inconnu et imprévisible.
  • Des boucles de rétroaction commandent le comportement dynamique d’un système.
  • Les parties de systèmes sont de nature cyclique, non pas linéaire.
  • Les systèmes sont complexes, variables et imprévisibles.

Tiré de thwink.org/sustain/glossary/SystemsThinking.htm

Voir les choses à travers la lentille de la durabilité peut nous servir d’outil pour développer une pensée systémique. Cet outil peut être utile lors de l’observation d’une communauté et de ses interactions complexes. Les domaines d’utilisation de cet outil sont notamment l’environnement, la société, la culture et l’économie. Compas Éducation propose la boussole de la durabilité.

La boussole de la durabilité est facile à comprendre. Une boussole ordinaire nous aide à cartographier le territoire et trouver notre direction. Cette boussole fait la même chose pour la durabilité en prenant les directions dans la langue anglaise « north, east, south and west » et les renommant en tenant les mêmes lettres bien connues.

  • N est pour Nature. Tous nos systèmes écologiques et préoccupations environnementales de la santé des écosystèmes et la conservation de la nature à l’utilisation des ressources et les déchets.
  • E est pour Économie. Les systèmes humains qui transforment les ressources naturelles en la nourriture, l’abri, les idées, les technologies, les industries, les services, l’argent et les emplois.
  • S est pour Société. Les institutions, les associations, les cultures, les normes et les conditions sociales qui constituent notre vie collective comme êtres humains.
  • W est pour Bien-être. Notre santé, bonheur et qualité de vie.

Tiré de compasseducation.org

Les enseignants et les élèves peuvent se servir de cet outil pour orienter leurs observations et recherches d’information sur un sujet en particulier en étudiant quatre aspects distincts de la durabilité. Voici quels sont les effets :

  1. Adoption d’une méthode systémique.
  2. Promotion de la pensée divergente et de la remise en question.
  3. Encouragement des apprenants à réfléchir aux problèmes du point de vue des autres, à analyser les relations entre eux et à reconnaître la complexité qu’exige de répondre aux besoins de toutes les créatures sur la terre.

Différenciation

La différentiation, c’est lorsque les enseignants font appel à différentes manières pour dispenser les leçons, examiner le matériel et évaluer la compréhension. Il s’agit d’une méthode qui s’adapte aux besoins individuels des élèves. Dans la majorité des situations, les élèves qui expérimentent la pratique différenciée ont accès à de nombreuses voies d’apprentissage. La différentiation tient compte de la personnalité d’une personne, de ses points forts, de ses aptitudes et de son expérience passée tout en considérant que des personnes différentes ont besoin d’apprendre les leçons de manières distinctes. Les domaines à différencier comprennent le contenu, le processus, le produit et l’environnement d’apprentissage.

Contenu

Les enseignants peuvent adapter ce qu’ils veulent que les élèves apprennent. Tous les élèves tentent d’acquérir les mêmes normes ou compétences et d’atteindre les mêmes objectifs, mais ils y parviennent de différentes manières. Voici des astuces…

  • Utiliser des textes, des romans ou de courtes histoires d’un degré de complexité adapté à chaque élève.
  • Former des groupes de manière souple en fonction du contenu ou des compétences, des aptitudes de lecture ou demander aux élèves affectés à ces groupes d’écouter des livres audio ou d’accéder à du contenu particulier sur Internet.
  • Offrir la possibilité de travailler à deux, en groupe ou individuellement.

Processus

Les enseignants peuvent faire preuve de souplesse quant à la manière dont la matière d’une leçon est apprise. Il peut s’agir d’utiliser un modèle global qui encourage différentes façons d’obtenir l’information.

Tâches d’évaluation

Les enseignants peuvent adapter ce que l’élève doit produire au terme de la leçon: examen, évaluation, projet, rapport ou autre activité. En fonction de chaque élève, les enseignants peuvent faire preuve de créativité quant à la manière dont l’élève démontre sa compréhension du sujet. Ils peuvent demander un rapport écrit, la préparation d’une maquette ou l’écriture d’une chanson; quoi qu’il en soit, cela doit être étroitement lié au processus utilisé pour comprendre et faire l’expérience du sujet d’étude.

Environnements d’apprentissage

Les enseignants doivent tenir compte de l’environnement d’apprentissage et de l’atmosphère générale, en fonction des besoins du groupe. Cela peut comprendre de réfléchir à l’utilisation de l’espace, de l’éclairage et des murs. L’environnement d’apprentissage doit être disposé de manière à offrir une aire pour le travail individuel en toute quiétude ainsi que des aires pour la collaboration et le groupe au complet, sans toutefois se limiter à l’espace de la classe. Il doit assurer une atmosphère sécuritaire et positive tout en permettant d’adopter une méthode d’apprentissage dynamique et souple.


Rétroaction

La rétroaction, c’est lorsqu’un enseignant ou un élève fournit de l’information et des observations à jour sur les effets des actions d’un élève dans sa quête de l’atteinte d’un objectif. Il ne s’agit pas de conseils, d’un jugement de valeur ou de recommandations quant à ce qui doit être fait différemment. Il s’agit d’exprimer, en des termes différents, ce que l’élève a fait et le résultat ainsi obtenu. Cela amène souvent l’élève à poser la question : « Que puis-je maintenant faire pour m’améliorer et atteindre mon objectif?»

La rétroaction est le moyen le plus courant pour décerner si une expérience permet à un apprenant de croître ou de se développer. C’est un excellent pour faire en sorte que les périodes d’apprentissage d’une personne se transforment en succès, beaucoup mieux en fait que les notes, les examens ou les autres formes statiques d’évaluation. Dans la majorité des cas, la rétroaction prend la forme d’un commentaire écrit ou verbal, fondé sur la séquence suivante :

1 Quoi? – 2 Alors? – 3 Et maintenant?

En d’autres termes…

  • Quel était l’objectif et qu’est-ce que tu as fait?
  • Quel a été l’effet de tes actions et où te situes-tu par rapport à ton objectif ?
  • Que peux-tu faire maintenant pour atteindre ton objectif?

Différents outils permettent d’offrir de la rétroaction, notamment :

  • Réflexion
  • Rencontres et échanges individuels
  • Liste de vérification
  • Commentaire verbal
  • Rubrique

La rétroaction doit être directement liée à l’atteinte des compétences essentielles. Vous trouverez en annexe les critères des compétences essentielles d’Inspirer le Nunavik ainsi que des indices pour les enseignants.

Récapitulation

La récapitulation est une forme de rétroaction semblable à un échange de questions et réponses avec les participants, après une activité
ou une expérience. Il s’agit d’activités qui encouragent les élèves
à articuler, analyser et relier leur expérience à leurs compétences personnelles, aux autres et à des situations réelles. La récapitulation prend des éléments d’apprentissage et les décortique pour déterminer ce qui s’est passé, pourquoi cela est important et comment pourrait-on faire différemment la prochaine fois. La récapitulation fait aussi appel à la séquence de rétroaction abordée précédemment (Quoi? Alors? Et maintenant?) Pendant la récapitulation, les élèves peuvent reconnaître leurs compétences et leurs points forts en les nommant et en en prenant conscience à l’avenir. Grâce à cette pratique, l’apprenant peut acquérir une compréhension précise, approfondie et intuitive de lui-même. La récapitulation peut avoir lieu aux premières étapes d’une expérience, au milieu ou à la fin, voire lors d’évaluations périodiques pour s’assurer de demeurer sur la bonne voie. Le plus important, c’est de s’assurer que les récapitulations sont planifiées et, si ce n’est pas le cas, qu’elles ont un objectif précis. Voici quelques raisons de procéder à une séance de récapitulation :

  • Convoquer de nouveau un groupe pour une activité courante;
  • Établir l’esprit de communauté au sein d’une classe;
  • Rétablir le ton et les attentes en matière de sécurité lors d’une activité;
  • Revoir les objectifs en matière d’attentes et d’évaluation;
  • Faire des commentaires sur la croissance personnelle;
  • Récapituler l’apprentissage pour déterminer les résultats.

Il existe différentes activités et outils dont vous pouvez vous servir pour organiser et diriger une récapitulation.

Réflection

Pendant le cours, on s’attend que les élèves réfléchissent continuellement sur ce qu’ils font, sur la raison pour laquelle c’est important et sur la manière d’améliorer les choses. Cela peut se réaliser de nombreuses manières, notamment : échanges à deux, échanges
de groupe, rédaction réflexive ou journal et séances de questions- réponses ou de récapitulation.

Journal

Pour les apprenants, la réflexion peut commencer par la rédaction d’un journal. Souvent, les élèves réagissent bien lorsqu’on leur propose un journal comme moyen de documenter leur expérience d’apprentissage ou pour indiquer ce qu’ils ont préféré ou moins aimé au cours de la journée. Un journal peut être conservé n’importe où, se transporte aisément et est unique à chaque personne. La rédaction du journal peut être une activité formelle pour saisir la fin d’une expérience et les étapes du lendemain ou encore à titre de référence pour la séance de rétroaction, les vérifications périodiques ou les évaluations de la semaine.

Il est certainement possible de rendre l’activité plus stimulante et significative en les incitant à réfléchir et en utilisant le cycle de Gibbs :

  • Description – Qu’est-ce qui s’est passé?
  • Sentiments – Qu’en pensais-tu et comment te sentais-tu?
  • Évaluation – Quels étaient les aspects positifs et négatifs?
  • Analyse – Comment l’interprètes-tu?
  • Conclusion – Qu’aurais-tu pu faire d’autre?
  • Plan d’action – Que feras-tu la prochaine fois?
  • Rétroaction et suivi – Quel conseil donnerais-tu aux apprenants? Comment ferais-tu le suivi?

Vos élèves devraient tous tenir un journal dans lequel ils noteraient périodiquement divers aspects de leur apprentissage et de leurs expériences de vie. Ils peuvent se servir de ce journal pour consigner des idées et des réponses aux activités ou sujets abordés. Une fois le journal intégré aux pratiques courantes, utilisez un ou tous les éléments du modèle de Gibbs pour cibler certaines parties particulières de ce que vous voulez que l’apprenant acquière.


Journal de l’enseignant

Prendre le temps de réfléchir sur ce que nous faisons à titre d’enseignant peut être utile pour trouver un sens à notre travail. C’est un élément important parce que cela peut aussi aider les élèves à cerner la signification de leur travail. La réflexion peut devenir une partie importante de la documentation et de la diffusion de la valeur de votre programme d’études. En rédigeant un journal, vous pouvez synthétiser l’historique de votre enseignement, notamment de vos succès et de vos échecs. Consigner ce qui s’est produit au travail permet de « fixer » les moments fugitifs de créativité spontanée lorsque vous devez « sauver la mise » ou améliorer des activités. Consignez ce qui a bien fonctionné, la raison pour laquelle cela a fonctionné et pourquoi c’était important.

Réservez du temps dans votre horaire pour consigner les expériences et les processus, pour y réfléchir et pour noter des observations sur l’engagement et les progrès des élèves. Lorsque vous réfléchissez régulièrement sur votre travail, sa signification, les méthodes et les résultats, vous vous améliorez constamment en approfondissant les RAISONS pour lesquelles vous faites ce que vous faites. De plus, en ayant ce journal à portée de main lorsque vous examinez les réflexions d’un élève peut vous donner une meilleure idée quant aux commentaires à faire.


Cycles d’apprentissage

Les cycles d’apprentissage constituent un important outil pour établir une culture de l’engagement et ancrer l’apprentissage par expérience. Le cycle d’apprentissage est un moyen de représenter les étapes des activités pour les relier à tous les éléments de l’apprentissage par expérience. Dans cette boucle métaphorique, les élèves sont incités à poser des questions, à « creuser » pour y trouver des réponses, à réfléchir et à voir où s’intègrent leurs nouvelles connaissances dans la vie de tous les jours. Les cycles d’apprentissage sont un moyen dynamique de structurer les classes et les modules en fonction des expériences. Ils aident à s’assurer que les élèves suivent et respectent le processus qui les mènera à une rétroaction significative et à un apprentissage accru.

On suppose souvent que les étapes d’un cycle d’apprentissage sont gérées par un enseignant, mais ils peuvent aussi être auto-gérés ou encore, dans le cadre d’un groupe très performant, ne pas être gérés du tout. De cette manière, l’apprentissage par expérience devient un processus intuitif et quotidien. Le cycle d’apprentissage peut être moulé sur n’importe quel modèle, mais nous suggérons d’utiliser le suivant: Accrocher, expérimenter, poser des questions, comprendre, réfléchir.

Les cycles d’apprentissage peuvent être modélisés au moyen d’aides visuelles, comme ceux ci-dessous :

  • Accrocher – Quel type d’activité ou d’élément de provocation amènera les apprenants à s’engager?
  • Expérimenter – Quelle activité communautaire les apprenants seront- ils appelés à observer ou à participer?
  • Poser des questions – Faites une récapitulation avec les apprenants
  • pour mieux comprendre l’expérience et posez des questions sur ce qu’il y aurait d’autre à apprendre.
  • Comprendre – Recherchez, recueillez et synthétisez l’information pour comprendre ce que signifie l’expérience et répondre aux questions et tentez de replacer l’expérience dans un nouveau contexte ou projet.
  • Réfléchir – Faites un journal et des commentaires, faites de nouveau une récapitulation.
  • Expérience – Quelle est la prochaine expérience? Recherchez des occasions d’approfondir la recherche ou de faire de nouveaux apprentissages par expérience.
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