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Document de référence

L’impression au Nunavik

De 1961 à 1989

La gravure au Nunavik a débuté en 1961, lorsqu’un atelier de gravure a vu le jour à Puvirnituq, à la suite du succès de l’imprimerie de Cape Dorset. Bien que la gravure ait commencé avec le soutien et l’aide de Gordon Yearsley et du père Steinman, les imprimeurs de Puvirnituq étaient souvent laissés à eux-mêmes.

Des collections annuelles d’estampes ont été produites à Puvirnituq de 1962 à 1989, lorsque la Coopérative a fermé l’imprimerie. La première collection de Puvirnituq en 1962 a été incluse dans le Cape Dorset Print Catalogue. La collection annuelle d’estampes contenait habituellement de 25 à 35 publications différentes.

Le cours d’arts d’impression

La gravure sur pierre était la technique de gravure la plus courante au Nunavik : dans les années 60, elle consiste à reproduire un dessin original sur un bloc de pierre. L’image négative du dessin original est gravée, puis l’imprimeur encre la pierre et transfère l’image sur du papier. Pas plus de cinquante estampes sont généralement réalisées à partir du même bloc de pierre sculpté. Enfin, la pierre est généralement conservée dans les archives de la Coopérative.

Les graveurs de Puvirnituq étaient aussi des sculpteurs. Contrairement aux artistes imprimeurs de Cape Dorset, les artistes de Puvirnituq gravaient eux-mêmes le dessin sur le bloc d’impression au lieu d’utiliser des assistants pour transférer l’image. Les premières estampes étaient monochromatiques (une couleur), généralement noires mais parfois bleues, rouges ou vertes. Habituellement, les imprimeurs de cette communauté ne travaillaient pas à partir de dessins, mais ils taillaient directement dans la pierre.

D’autres communautés du Nunavik, dont Salluit, Inukjuak, Kuujjuaraapik et Kangirsualujjuaq, ont aussi fait des essais de gravure, produisant de temps en temps des collections dans les années 1960 et 1970.

«L’art du Nunavik est un moyen dynamique d’expression culturelle et une fenêtre fascinante sur l’histoire et les racines d’une région sans pareille.»

Povungnituk Print Making, Katilvik

À partir des années 2000

Au cours des dernières années, des artistes du Nunavik et divers organismes culturels comme l’Institut culturel Avataq et Kativik Ilisarniliriniq ont lancé un mouvement pour tenter de revitaliser l’art de la gravure dans la région.

La linogravure, la lithographie et le travail au pochoir sont des techniques utilisées par certains artistes du Nunavik depuis le début des années 2000, après la tenue d’un atelier à l’imprimerie de Cape Dorset. Six artistes du Nunavik ont passé trois semaines à Cape Dorset pour pratiquer et acquérir plus d’expérience avec ces formes de gravure, ainsi qu’avec la taille de pierre et les eaux fortes.

Au Nunavik, Lyne Bastien, en collaboration avec Kativik Ilisaniliriniq, donne trois ateliers de linogravure par année dans différentes communautés pour faire revivre l’art de la gravure. La linogravure est un procédé d’impression en relief qui est très similaire à l’impression en taille de pierre. Avec la linogravure, on fait un dessin puis on le transfère sur une plaque de caoutchouc souple qui est encrée avant d’être imprimée sur papier. Trois artistes d’Ivujivik, en collaboration avec Lyne Bastien, ont travaillé sur un projet collectif intitulé « Convergence/Nord Sud » qui a été exposé au Feheley Fine Art, à Toronto, en 2008 et à la Foire d’art de Papier Montréal, en 2019.

Avataq

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Bouée en peau de phoque

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